lundi 11 octobre 2010

Aicha, écoute-moi.

Aicha, écoute-moi.

Le vingt et unième siècle sera le siècle du trop c’est trop. Il y aura les trop rares, le trop de vide, le trop d’humains à cause de la fécondation in-vitro, le trop de CO2, le trop de trot et les trop tinettes. Il y aura les trop gros, les trop maigres, les trop grands et les trop petits. De toute évidence les trop blonds feront la guerre au trop bruns. Les trop clairs affronteront les trop obscurs. Mais il y aura aussi les trop parfaits, les trop pile poil comme on voulait. Il y aura la mariée qui était trop belle. La soupe sera trop chaude ou trop froide. On verra les trop riches faire des gestes ( des bras d’honneur ) envers les trop pauvres, et les trop moyens s’indigner de tant de tropisme. Les trop affamés viendront depuis les tropiques nous piquer notre trop-plein de pain. On verra les trop bons affronter les trop pas et les pas trop trop choir dans le caniveau.

Les dirigeants diront mais il l’on déjà trop fait savoir : « Quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a trop qu’il y a des problèmes. »

Et puis il y a l’intronisation par le patronage des partis politiques qui procèdent à l’intromission des gastropodes, en ne pardonnant le patronyme qu’à ceux qui ont du patrimoine.

Les hordes de Trotskistes sauvages brandiront comme des trophées les trop perçus des nantis qu’ils auront troqué contre la liberté laissée à ceux qu’ils auront menacés de satelliser dans la troposphère sans rétrofusée dont la rétropropulsion permettrait de freiner la chute.

Il y aura les fidèles de Castro, ceux qui n’auront pas encore de gastro grâce au litrons ingurgités au troquet nettoyant leur introspection.

Ce trope du trop vous consterne ? Évidement point trop n’en faut. Mais ce n’est pas fini. Car depuis leur trône ( trop nœud ) on verra trôner ( trop nez ) celles et ceux qui auparavant n’étaient que de vulgaires trottins tout justes bons à trottiner le long des trottoirs.

Et les trotte-menu me dirait-vous ? Sujet traumatisant en effet mais rien de trop, car ces souris là auront rejoint les troglobies depuis bien trop longtemps.

Alors Aicha, assurément vous voila prête à déclarer : « C’est trognon ! »

Pas trop vite, car de conclure il est toujours trop tôt. On est trop souvent tenté d’oublier de regarder dans le rétroviseur.

Eh oui ! Le métronome amène le patronat à vouloir faire péter à la nitroglycérine le Malstrom du temps en allongeant le métro – boulot – dodo, ou le trolley de la métropole en partant du Trocadéro.

Sans oublier le Maestro dont l’ego souffre d’hypertrophie et qui a peur de se faire manger par un Troll.

Je déconne et j’enfume certes mais je ne vous parle même pas du contrôle au faciès, de l’électrocution ni des catastrophes en série qui nous apostrophent tous les jours. Et personne ne se soucie des variantes de l’entropie, qui résument si bien l’état le désordre permanent dans lequel nous vivons qui sans trop d’anthropomorphisme nous mène droit au mur.

Donc nous voici au terme de ce que, avec ma tronche de troglodyte tropézien, j’ai procédé à la troncation du tronçon d’un sujet que j’ai tronqué à la tronçonneuse. Il devient urgent d’en finir avant de développer une trophonévrose. Léon Zitrone en parlait aussi en son temps. J’entends l’ambulance qui arrive telle une troïka avec sa sirène qui sonne comme mille trompettes, avec les infirmiers déguisés en trompe l’œil pour me tromper et me dégager en trombe vers un hospice où enfin je n’entendrais plus parler de cette discrimination trompeuse.

P.S. Je ne résisterais pas car la dernière fois ils m’ont cassé le trochin. Ne vous inquiétez pas, là où je vais on entend les trochiles, des petits colibris de la famille des trochilidés, mais je vous laisse car on vient pour ma ponction avec un trocart.

A bientro.