mardi 8 juin 2010

À LA RECHERCHE DE L’ EMPLOI PERDU

Chapitre premier

LA RÉALITÉ DU PRINCIPE

C’est un monsieur, la cinquantaine, qui cherche du travail. Il trouve une annonce qui correspond bien à son profil, et y répond. Mais il ne reçoit pas de réponse. Curieusement l’agence pour l’emploi lui impose de se présenter pour le même poste quelques semaines plus tard.
Il se présente donc comme l’agence le lui impose. Il doit passer un test où il faut qu’il obtienne un minimum de treize sur vingt. Comme il obtient dix-sept, rendez-vous est pris pour l’étape suivante, l’entretien.
Le recruteur lui pose plein de questions.
A nouveau il doit passer un test qui comprend trois épreuves : Une écrite et de logique, un test d’élocution, et un test de personnalité.
C’est un sans faute. L’examinatrice lui dit qu’elle espère le voir bientôt en poste au sein de l’entreprise.
Ceci lui donne le droit de revenir vers un deuxième recruteur qui lui pose alors la question de mobilité.
Réponse, pas de problème. Il possède déjà un domicile non loin de là.
Puis vient la question sur le fait que la moyenne d’age au poste qui le concerne est de vingt-cinq ans. Est-ce que ça lui pose un quelconque problème? Il dit que cela ne lui en pose aucun, bien au contraire.
Et le salaire ? Lui convient-il, ne risque-t-il pas d’être faible pour un homme de son expérience ?
Le monsieur la cinquantaine, qui cherche du travail, commence à se demander si dans ce monde à consonance positiviste cet entretien ne sent pas un peu salement le roussi.
« Le salaire est parfait par les temps qui courent. »
« Qu’elle est votre plus grande qualité ? Et votre plus grand défaut ? »
Vient la question sur les compétences supplémentaires.
« Je suppose que vous ne pratiquez pas la varappe ? »
« Mais si, mais si. »
« Et le saut en parachute ? »
« Évidement, comme tout le monde ! »
« Oui mais vous n’êtes pas commandant de sous-marin nucléaire ! »
« Ah! Mais bien sur que oui ! » Et il lui sort son brevet de secouriste avec option commandant de sous-marin nucléaire.
« Hélas ! Je parlai de commandant d’un sous-marin nucléaire, blanc. Et il n’en existe pas de cette couleur. On vous écrira. »
On ne lui à jamais écrit.
Quelques mois plus tard alors qu’il faisait un stage à l’agence pour l’emploi il raconta cette histoire à la personne qui l’avait en entretien.
Et celui-ci de lui répondre :
« Eh! Oui, mais c’est normal en même temps. Si le recruteur avait des consignes particulières au sujet de l’age… »

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